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BANA CONGO
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5 avril 2007

Me Marie-Thérèse Nlandu : « Moi, faire la rébellion ! »

Le procès qui oppose le ministère public à la prévenue Marie-Thérèse Nlandu Mpolo Nene tire à sa fin. Avec l’audience d’hier mercredi 4 mars, le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a terminé l’étape de l’instruction. Il faudrait retenir que ce soit pendant les enquêtes policières à l’instruction pré-juridictionnelle ou aux audiences publiques devant le tribunal militaire, cette avocate poursuivie de mouvement insurrectionnel est restée constante dans ses dépositions. Elle s’est défendue en ces termes : « Moi, faire la rébellion ! Avec quel argent. Pour cela, il faut beaucoup de moyens ».

C’est une femme amoindrie qui s’est présentée à la barre dans la journée de mercredi 4 mars 2007. Elle, c’est Me Marie-Thérèse Nlandu, l’avocate poursuivie par le ministère public comme ayant été à la base du mouvement insurrectionnel qui aurait abouti à l’incendie des locaux de la Cour suprême de justice. Dans sa thèse, l’organe de la loi allègue que cette dame s’était donnée aussi la mission de recruter des soldats ex-FAZ pour le compte de l’ex-vice-président Jean-Pierre Bemba.

A propos des soldats ex-FAZ en question, Me Marie-Thérèse Nlandu a reconnu qu’en sa qualité d’avocate, elle était intervenue pour le rapatriement des soldats ex-FAZ et Kadogo bloqués à Brazzaville. Cela pour des raisons humanitaires, surtout que la plupart d’entre eux étaient des pères de famille.

Elle a donc fait comprendre au tribunal que contrairement à l’image donnée d’elle par le ministère public, elle a plutôt apporté une aide à la République. Mais de là à en être de connivence avec Jean-Pierre Bemba Gombo pour le recrutement des militaires ex-FAZ et l’achat d’armes ou munitions de guerre pour un éventuel mouvement insurrectionnel ou une quelconque rébellion, la prévenue Marie-Thérèse Nlandu a dit que c’est très grave que d’affirmer qu’elle cherchait des soldats pour Jean-Pierre Bemba.

Choquée par ces affirmations de l’organe de la loi, Me Nlandu Mpolo Nene s’est défendue en ces termes : « J’étais contre Jean-Pierre Bemba quand il faisait la guerre.

Moi, faire la rébellion ! Avec que argent ? Pour cela, il faut beaucoup de moyens ». Voulant éclairer le tribunal sur le sort des soldats ex-FAZ qu’elle avait assistés dans le passé, l’avocate poursuivie par la justice militaire a confirmé qu’ils ont été brassés. Ceux qui ne voulaient plus de l’armée ont été démobilisés. Quant à elle, elle n’en a recruté aucun.

Il faudrait souligner que l’audience d’hier a vu défiler tous les prévenus à la barre. Celui qui a attiré le plus l’attention du tribunal est le pasteur José Lifumba.

Présenté par le ministère public comme étant l’homme orchestre, c’est lui qui est à la base de l’arrestation de Me Marie-Thérèse Nlandu. Appelé à se justifier, il a fait comprendre au tribunal que le 20 novembre 2006, il n’avait pas averti Me Nlandu de son arrivée. Car, étant membre du comité de Congo-Pax et secrétaire général chargé de la jeunesse à l’Union pour la nation.

Pour ce prévenu, le ministère public a révélé au tribunal que le téléphone de Jean-Pierre Bemba ayant été sur la table d’écoute, les services de sécurité avaient donc intercepté le message SMS dans lequel le pasteur José Lifumba annonçait au vice-président Jean-Pierre Bemba qu’il allait lui emmener les soldats ex-FAZ qu’il venait de recruter pour le compte de l’Union pour la nation.

Selon donc l’organe de la loi, le rendez-vous de l’Eglise St Luc était organisé pour la présentation de ces soldats à Jean-Pierre Bemba. Mais à ce sujet, le prévenu José Lifumba a soutenu que s’il était venu chez Me Marie-Thérèse Nlandu, c’était pour lui transmettre le message du vice-président de la République qui appelait la population au calme le jour de l’audience sur le contentieux électoral qui allait s’ouvrir à la Cour suprême de justice.

Dans sa version des faits, il a fait comprendre au tribunal que c’est pendant qu’il se trouvait dans le salon de Me Marie-Thérèse Nlandu que la voix des services de sécurité qui se faisait passer pour Jean-Pierre Bemba lui a donné rendez-vous pour qu’il soit accompagné de Me Nlandu Mpolo. Ceci, afin de retirer un document qui allait enrichir la requête de l’Union pour la nation.

Mais, les avis sont restés partagés sur le rôle joué par le pasteur José Lifumba. Car, en passant le téléphone à Me Marie-Thérèse Nlandu, il lui avait dit que c’était le vice-président Jean-Pierre Bemba qu’il lui passait. Curieusement, il a déclaré à l’audience que l’homme s’était présenté comme « Excellence ». C’est donc par pure imagination qu’il avait déduit que c’était le vice-président en personne.

A ce sujet, le président du tribunal a demandé au prévenu la raison pour laquelle il avait piégé Me Nlandu. De son côté, l’organe de la loi a fait voir au tribunal que pour remettre un document à Me Marie-Thérèse Nlandu, le président de l’Union pour la nation n’avait nullement besoin de passer par un pasteur.

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Commentaires
D
Nous constatons que même le tribunal militaire qui a toujours été hostile à Me Nlandu et ses collaborateurs, reconnait du bout des lèvres qu'elle est innoncente de tout ce dont on l'accuse. Il ne peut que les acquitter!<br /> <br /> Pour la famille de Me Nlandu<br /> <br /> Dali Mbala<br /> Sa fille
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