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BANA CONGO
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5 mars 2009

Retrait des militaires rwandais et crise institutionnelle en rdc

Au moment nous sommes entrain de coucher ces quelques lignes sur ce papier, la RDC est entrain de rouler en deux vitesses. En effet, sur le plan diplomatique de suites des opérations « trompe l’oeil » menées contre les FDLR par les armées rwandaises et congolaises, le ministre des Affaires étrangères de la RDC et son homologue rwandais sont à la place ONC de Goma sur un podium de 10 mètre sur 60 mètres entrain de sceller leur amitié et vanter les succès des opérations contre les FDLR tandis qu’à Kinshasa, les torchons brûlent entre les pro Vital KAMERHE (Président de l’Assemblée Nationale) et la famille politique du Chef de l’Etat Joseph KABILA consécutivement aux divergences des vues par rapport à ce sujet. Joseph KABILA était annoncé à Goma mais n’a pu faire le déplacement de Goma
pour des raisons que nous ne maîtrisons pas mais qu’il nous soit permis de penser qu’il devrait naturellement rester à Kinshasa en vue de gérer au mieux la crise
institutionnelle et tribale qui est née de la demande de démission adressée par l’alliance de la Majorité présidentielle au bureau de l’Assemblée Nationale de la
RDC dirigée jusqu’ici par l’honorable Vital KAMERHE. Après la démission hier du questeur Adjoint et du 1er vice-président de l’assemblée nationale, l’AMP presse pour obtenir la démission du Président de
l’Assemblée Nationale dans les oreilles duquel cette demande sonne creux. La résultante est simple : fête à l’Est et crise à l’Ouest.
Force est de faire constater que l’autre conséquence enregistrée est la fissure dans le bloc « Baswahili [1]» qui a porté le Président Kabila au pouvoir[2].

De la fête

Comme dit ci-haut , la fête est entrain de se dérouler au moment où nous écrivons. Les deux ministres des affaires étrangères (Alexis TAMBWE MWAMBA de la RDC et Rose Mary MUSEMINALI du Rwanda) dirigent les délégations de leurs pays respectifs à l’occasion de la cérémonie dite d’adieu aux militaires rwandais ayant été invités
discrètement par Joseph KABILA et entrées en danse depuis le 21 janvier 2009.

Cette manifestation poursuit à notre humble avis un double but. Non seulement qu’elle vise à rassurer les députés pétitionnaires (qui ont demandé la convocation
d’une session extraordinaire pour y interpeller le gouvernement sur le rôle de l’armée rwandaise en RDC) que les invités indésirables rentrent désormais et que
leur démarche devient ipso facto sans objet mais aussi et surtout démontrer au partenaire rwandais que l’opération est bien accueillie par les congolais et que le président Kabila ne court aucun risque politique consécutivement à ces opérations conjointes entre les armées rwandaises et congolaises. Il s’agit somme toute de démonter que KABILA jouit de la toute puissance à l’instar de Kagame qui règne sans partage au Rwanda. Le couac ne devait que surgir de cette comparaison qui n’est pas raison.

Le Kivu mérite-t-il une fête ?

A notre humble avis la cérémonie d’adieu est soit prématurée soit inopportune car le travail abattu par la coalition est plus qu’imparfait pour des raisons évidentes ci-après :

Premièrement, selon nos sources, les quelque 3OO0 hutus rwandais ayant regagné leur Rwanda natal sont en majorité des civils et non des combattants. Ainsi l’aile dure des FDLR est restée intacte.

Deuxièmement, selon des indiscrétions tirées des sources militaires, hormis le rare cas des affrontements violents dans les cités de Nyabiondo et de Kashebere à la
lisère entre les territoires de Masisi et de Walikale, les FDLR n’ont pas combattu mais se sont enfoncés dans les brousses des territoires de Walikale et de Lubero et
seraient allés plus loin jusque dans province orientale ainsi que dans celle du Sud-Kivu.

Enfin, dans leur retranchement, les FDLR ont renoué avec leurs habitudes consistant à couper les routes pour y effectuer des rapines avant de brûler les véhicules, et
ce, sur les axes supposés pacifiés par la coalition.

Avant de clore cet argumentaire il n’est pas superflu de noter que des sources dignes de foi indiquent que prisonniers d’un trauma récent, plusieurs militaires
congolais avouent ne pas nourrir du courage à combattre en faveur du Rwanda qui leu a laissé des milliers de veuves et orphelins dans leurs rangs par le CNDP interposé.

Somme toute, le travail de la coalition n’a produit qu’un résultat éphémère :
éloigner les Hutus rwandais de la frontière commune entre la RDC et le Rwanda et il est illusoire de croire que les FDLR sont matées. Sauf prouesse des FARDC, l’armée rwandaise sera une fois de plus invitée à revenir au Kivu.

Mais que gagne la RDC ?

Le gouvernement de la RDC a pu gagner en retour quelques dividendes tangibles dont :

- La restauration de l’autorité de l’Etat sur les anciennes zones contrôlées par le CNDP : Si l’armée a achevé l’intégration des rebelles, la police a
fait un pas important le dimanche 22 février 2009 en intégrant officiellement les policiers du CNDP au sein de la police nationale congolaise en territoire de
Rutshuru ;
- En créant la dissidence au sein du CNDP, le gouvernement congolais a en face de lui non des ambitieux orgueilleux et avides d’une vie politique et militaire autonomes (comme NKUNDA, René ABANDI et consorts qui faisaient chanter le gouvernement) mais des enfants dociles prêts à arriver à un préaccord avec le
gouvernement sans médiateur. La machine est réglée par l’entrée en danse du Rwanda dans la « pacification du
Kivu » ; les rebellions (FDLR et CNDP) subissant la loi du sacrifice mutuel ;
- Le gouvernement congolais et le président Kabila en particulier ont retrouvé une occasion en or pour faire miroiter le peuple du Kivu des 5 chantiers
dont on ne pouvait plus parler ;
- Enfin, quasiment prisonnier de la MONUC en matière de sécurité, avec ses fameuses bases mobiles, le gouvernement congolais a eu le temps d’opposer à cette
dernière la sacro-sainte notion de la souveraineté d’un Etat. Cette coopération RDC-Rwanda présage le départ de la MONUC;

Disons un mot sur l’émiettement de l’AMP mieux dire du clan Baswahili

De l’émission hier soir sur Radio Okapi, il ressort sans ambages que la RDC est au bord d’une crise similaire avec celle ayant opposé en 1960 Kasavubu et Emery LUMUMBA
d’une part et que les Baswahili se sentent soumis aveuglement par les katangais qui traînent derrière eux les autres provinces swahili phones autres que le Nord Kivu et le sud Kivu, d’autre part.

Venons en d’abord à la crise interne au sein de la majorité présidentielle. Après avoir été reproché à Vital KAMERHE d’avoir déclaré n’avoir pas été informé de
l’entrée des troupes rwandaises en RDC, l’AMP a trouvé mieux de demander à tout le bureau dirigé par Vital KAMERHE de rendre le tablier. Pourquoi ? Pour ne pas donner l’impression de ne viser que Vital il fallait trouver une astuce générique : retrait de la confiance de l’AMP au bureau de l’assemblée Nationale. Bien qu’ayant résisté au journaliste quant au grief fait à KAMERHE, Jean MBUYU du parti présidentiel a
fini par avouer que le président l’Assemblée nationale a mis en doute la personnalité et la démarche diplomatique du Chef de l’Etat dans le domaine du rétablissement de
la paix à l’Est.

Mais les prévisions de l’AMP semblent être mathématiques que politiques en ceci que l’honorable KAMERHE se sentant plus visé que concerné par la demande de démission la rejette purement et simplement. Il ose piéger les caciques de l’AMP qui sont bien
conscients du fait que le règlement intérieur de l’assemblée nationale est assez rigoureux pour ne pas leur permettre de commencer la procédure à la base : la
démission au sein du parti avant d’aller appliquer le principe constitutionnel selon lequel tout mandat politique obtenu dans le cadre d’un parti politique est d’office perdu si le bénéficiaire perd la qualité de membre de ce parti.

Face à la résistance de Vital KAMERHE, même les démons des clivages provinciaux entre Baswahili sont nés.

Nous inspirant toujours de l’émission dialogue entre congolais d’hier soir sur radio Okapi[3] nous remarquons que les leaders du Nord et du Sud Kivu membres de l’AMP
reprochent l’ingratitude aux katangais qui embastillent leur frère Kabila et le dressent contre les autres acteurs de sa victoire aux élections présidentielles
de 2006.

Ernest Kyaviro est allé jusqu’à affirmer : « Là où Moise KATUMBI et Jean MBUYU ont battu campagne pour Kabila, il a obtenu 60 %, mais là où nous avons battu campagne
Kabila a obtenu 99 %. Il sied de noter qu’en dépit du fait qu’on peut colmater les brèches générées par cette lutte intestine au sein de l’AMP et de l’espace
Baswahili, une recomposition des influences électorales se profile à l’horizon.
Kabila qui a eu le soutien des Baswahili à la faveur du clivage Est-Ouest a besoin de séduire l’Ouest car le divorce est quasiment consommé avec les grands leaders du
Nord et du Sud Kivu membres de l’alliance de la majorité présidentielle.

[1] Ce concept renvoie aux locuteurs du Kiswahili qui sont les ressortissants des provinces du Katanga, de la province orientale, du Nord et du Sud Kivu et du
Maniema.

[2] Dans l’émission Dialogue entre Congolais d’hier soir, s’adressant à Maître Jean MBUYU, Ernest Kyaviro de RDC KML et originaire du territoire de Beni au Nord-Kivu ne cessait de parler des frères de Kabila (allusion faite aux katangais) qui veulent l’embastiller et le lever contre les ressortissants des provinces du Nord et du Sud-Kivu.

[3] L’émission est disponible sur www.radiookapi. net

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