Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BANA CONGO
BANA CONGO
Derniers commentaires
Archives
17 décembre 2008

Un homme d'affaires belgo-congolais dément financer la rébellion

Un groupe d'experts de l'ONU a mis en évidence l'implication de plusieurs ressortissants et entreprises belges dans le financement du conflit dans l'est de la RDC et en particulier des mouvements rebelles, dans un rapport publié vendredi, qui met également en cause le Rwanda.


L'homme d'affaires belgo-congolais Raphaël Soriano alias Katebe Katoto, mis en cause dans un rapport d'experts de l'ONU pour l'aide financière qu'il aurait apporté à la rébellion du général tutsi Laurent Nkunda dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a rejeté lundi en bloc les accusations portées contre lui, sur les ondes de la radio onusienne Okapi. "On ne m'a jamais contacté, on ne m'a jamais posé la question. On s'est basé sur les bruits qu'on a appris quelque part, mais je dois vous dire que je rejette en bloc tout ce que l'ONU a marqué dans son rapport me concernant", a-t-il affirmé à Radio Okapi, parrainée par les Nations Unies.

Un groupe d'experts de l'ONU a mis en évidence l'implication de plusieurs ressortissants et entreprises belges dans le financement du conflit dans l'est de la RDC et en particulier des mouvements rebelles, dans un rapport publié vendredi, qui met également en cause le Rwanda. Les cinq experts épinglent en particulier M. Soriano, un homme d'affaires d'origine congolaise mais possédant aussi la nationalité belge et établi à Bruges. "Le groupe a appris que l'un des financiers du CNDP (le Conseil national pour la Défense du Peuple, le mouvement politico-militaire de l'ex-général Laurent Nkunda, en conflit avec le gouvernement de Kinshasa) est Raphaël Soriano", indique le rapport. Originaire de la province du Katanga (sud-est) et frère aîné de l'actuel gouverneur de cette province, Moïse Katumbi Chapwe, M. Soriano a fait fortune notamment dans les pêcheries. Il a toujours été très actif en coulisses de la vie politique congolaise.

 

Il fut ainsi brièvement vice-président en 2003 du Rassemblement congolais pour la Démocratie (RCD, à l'époque une rébellion soutenue par le Rwanda) avant de s'établir à Bruges. En juin 2005, il s'était présenté à la presse comme le Premier ministre de la RDC, affirmant avoir été "plébiscité" par "le peuple congolais libre et souverain" et demandant au gouvernement de démissionner. "Depuis que j'ai quitté Goma, dans le cadre du RCD, parti politique, je n'ai plus de contacts, ni avec Goma ni avec qui que ce soit, que ce soit Nkunda Laurent ou que ce soit le Rwanda. Je connais Nkunda Laurent de quand j'étais à Goma comme premier vice-président du RCD. Nkunda faisait partie des officiers de l'armée du RCD. Mais dans le cadre du CNDP, pas de contacts ni avec le CND ni avec Laurent Nkunda", a ajouté l'homme d'affaires à Radio Okapi. "On parle du transfert de 25.000 dollars. Est-ce que c'est avec 25 000 USD qu'on peut entretenir une rébellion? ", s'est encore demandé l'homme d'affaires belgo-congolais, dans une référence à un passage du rapport des experts de l'ONU.

 

Ceux-ci l'accusent de financer le CNDP, ainsi que les Forces républicaines fédéralistes (FRF), un groupe armé tutsi du Sud-Kivu. Ils ont établi que le 7 février 2006 un transfert de 25.000 dollars a eu lieu entre le compte de son épouse, Nele Devriendt, et celui d'Elisabeth Uwasse, la femme de Laurent Nkunda, au départ d'un compte bancaire ouvert à la banque ING à Bruges sur lequel M. Soriano a une procuration

Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité