NORD-KIVU (2): CALME TENDU AUTOUR DE GOMA, L'EFFECTIF DES CASQUES BLEUS SERA AUGMENTÉ
"La situation est tranquille ; aucun combat ne s'est vérifié de toute la journée", a dit à la MISNA le colonel Jean-Paul Dietrich, porte-parole militaire de la mission de l'Onu au Congo (Monuc), contacté à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, et interrogé sur les derniers développements sur le terrain. "Certaines sources de presse ont signalé des affrontements à Rwindi - a néanmoins ajouté le colonel Dietrich -, mais il s'agit en réalité de combattants des groupes d'autodéfense Maï-Maï qui sont entrés dans la ville (située à 130 kilomètres environ au nord de Goma, Ndlr) et ont ensuite accepté de se replier après de brèves négociations". Rwindi se trouve dans le territoire dont les rebelles du Cndp commandés par le général dissident pro-rwandais Laurent Nkunda ont accepté de se retirer il y a quelques semaines, de manière à laisser sous contrôle de la Monuc une zone tampon séparant les positions des insurgés de celles de l'armée régulière. En attendant, à Kayna et Kanyabayonga, où pillages et violences s'étaient vérifiés il y a plusieurs jours à l'encontre de la population, "la situation retrouve peu à peu son calme et les activités ont repris normalement ce matin", observe le colonel Dietrich. Les habitants, qui s'étaient réfugiés dans les camps et les forêts environnantes, sont revenus chez eux et les magasins et les écoles - précisent des sources locales - ont rouvert leurs portes. Pendant ce temps, à New York, le Conseil de sécurité de l'Onu a accueilli la proposition française de renforcer le déploiement des casques bleus dans la région, théâtre depuis le mois d'août d'une recrudescence des violences et de combats presque quotidiens entre l'armée congolaise et le Cndp. En vertu de la proposition de Paris, l'effectif des casques bleus au Nord-Kivu sera augmenté de 3000 hommes, passant de 17.000 à 20.000 soldats. (ADL/CN) |