Au moins trois civils auraient été tués et plusieurs autres blessés dans les affrontements qui opposent depuis ce midi des centaines de soldats de la garde rapprochée du sénateur de l’opposition Jean-Pierre Bemba à des éléments des Forces armées de la République Démocratique du Congo (Fardc) aux abords de la résidence de M. Bemba dans le centre de Kinshasa. Des sources de la MISNA sur place rapportent qu’un civil a été tué et plusieurs autres blessés dans une banque voisine du lieu des affrontements, où plusieurs personnes ont été coincées à cause des tirs, notamment à l’arme lourde, entendus pendant tout l’après-midi. L’agence France presse (Afp), donne une version similaire rapportant que la victime aurait péri dans l’effondrement d’une mezzanine de la banque touchée par un obus ; un autre civil, un cambiste, aurait été tué devant l’institut bancaire. L’Afp réfère également qu’un employé du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a été tué. Les tentatives de la MISNA de joindre le PNUD à Kinshasa par téléphone pour confirmation ont jusque là été vaines. Plusieurs appels au cessez-le-feu se sont succédés dabs l’après-midi : celui du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, Willian Lacy Swing, rejoint par Jean-Pierre Bemba, et celui du gouvernement congolais, par le biais du ministre de l’Information, Toussaint Tshilombo Send. "Mon message est un appel à toutes les parties à la paix et au calme et pour demander un cessez-le-feu" a dit M. Bemba (perdant à l’élections présidentielle face à Joseph Kabila) invitant les éléments armés à "rentrer dans les campements d’origine". La tension était palpable depuis plusieurs jours à cause des réticences des militaires affectés à la garde de l’ancien vice-président de transition Bemba et des autres ex vice-présidents (Azarias Ruberwa a également près de 600 hommes affectés à sa sécurité) à regagner les rangs de l’armée, comme l’a ordonné le chef d'état-major général de l’armée |
23 mars 2007